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16 oct. 2017

Discours du 16 octobre 2017 Dîner à l’honneur du Président Roch Kaboré du Burkina Faso

Mon cher Président  Roch Kaboré
Vos Excellences Messieurs les Ministres
Monsieur le Haut représentant du Chef de l’Etat
Vos Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs
Madame la Conseillère Nationale et Présidente du groupe Interparlementaire Suisse-Afrique
Mesdames, Messieurs
Chers Amis
 
Nous sommes très heureux de pouvoir vous accueillir, Monsieur le Président, aujourd’hui à Genève.
J’ai une pensée émue pour notre grand ami Salif Diallo qui nous a quittés le 19 août de cette année.
Car si nous sommes ici ce soir, c’est grâce à lui. 
Il m’avait demandé d’organiser cette soirée avec vous, lorsque nous nous étions vus à Berne l’année dernière.
Nous avons dînés en compagnie d’Isabelle Chevalley notre Présidente du groupe Interparlementaire Suisse-Afrique, votre Ministre des Affaires étranger, mon cher Alpha et Salif dans votre résidence Monsieur le Président à Bo-Bo fin juillet, à  peine trois semaines avant le drame.
 
A notre grand ami Salif Diallo 
 
"Il était plus qu’un Président de l’Assemblée nationale, c’était un homme d’Etat qui a marqué le Burkina pendant des décennies avec son empreinte.
Il était notre ami."
                                                                                                                                                 
Mon cher Président,
Vous assumez la responsabilité suprême de la République Burkina Faso depuis votre élection le 29 décembre 2015.
Vous avez étudié les sciences économiques à l’université de Dijon et obtenu en 1979 un master, puis en 1980 un DESS en gestion.
Vous avez commencé votre carrière brillamment à l’âge de 27 ans en tant que Directeur Général de la Banque Internationale du Burkina.
En 1989 vous êtes nommé Ministre des Transports et de la Communication et en 1990 
Ministre d’Etat.
Vous occupez dans les années suivantes divers mandats en qualité de Ministre, notamment de l’Action Gouvernementale, des Finances ou encore des Relations avec les Institutions.
 
De la crise du CFA à la présidence de l’Assemblée nationale. 
Lors de la crise de la dévaluation du CFA,  avec ses conséquences désastreuses, vous êtes nommé Premier-Ministre pour apaiser les relations conflictuelles et pour atténuer les effets  économiques, grâce à votre expérience de banquier.
Vous avez ensuite, présidé pendant plusieurs années l’Assemblée Nationale.
Homme de conviction et attaché aux institutions, à la justice et la démocratie vous vous êtes opposé au changement de l’article 37 de la Constitution. 
 
Vous avez alors quitté le pouvoir pour l’opposition.
Vous avez créé le Mouvement du Peuple pour le Progrès et gagné au 1er tour les élections présidentielles à fin 2015.
 
Les réformes inhérentes à l’investiture. 
Depuis votre investiture, vous avez mis en place un nombre impressionnant de réformes, tels que 
« EAU ET ASSAINISSEMENT  / 
LA GRATUITE SOINS AU PROFIT DE LA FEMME  ET DE L’ENFANT DE MOINS DE 5 ANS  / 
LA PRIORITE DE L’ENERGIE SOLAIRE / 
LE PROGRAMME  QUINQUENNAL  POUR LES INFRASTRUCTURES  
ou encore le PROGRAMME DE CONSTRUCTION DE LOGEMENT 
et celui pour les START UP
 
"Une partie de ces derniers ont déjà porté des fruits." 
 
Je cite comme exemple la croissance du PIB de env. 1 Milliard de Dollars entre 2015 et 2016, pour arriver à environ 12 Milliard de Dollars ce qui représente 5,4%
Les estimations pour 2017 sont de 8,4% et devront ensuite rester au-delà de 8% par année.
Cela avec un taux d’inflation stable autour des 2% .
Vous appliquez une grande rigueur dans la gestion des finances publiques avec une dette d’env. 33% du PIB à fin 2016.
 
Le PNDES 
Vous avez surtout lancé LE PLAN NATIONAL DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL 2016-2020
Ce plan se chiffre à env. 26,3 Mrd. de Dollars et a l’objectif d’un taux de croissance moyen de 7.7% et de réduire le taux de la pauvreté à 35% d’ici à 2020. Il est basé en grande partie sur des projets-public-privé. 
 
"C’est ambitieux mais réalisable."
 
Ce plan prévoit dans les grandes lignes :
Réformer les institutions et moderniser l’administration, donc  promouvoir la bonne gouvernance politique et administrative, de l’économie, de renforcer la décentralisation et promouvoir la bonne gouvernance locale.
Développer  le capital humain, donc promouvoir la santé de la population, accroître l’offre et améliorer la qualité de l’éducation, la recherche et l’innovation, l’emploi décent et la protection sociale pour tous et ainsi améliorer le cadre de vie, l’accès à l’eau et des services énergétiques de qualité.
 
Dynamiser les secteurs porteurs pour l’économie et l’emploi, donc développer durablement un secteur agro-sylvo-pastoral,  l’expansion du secteur industriel et de service à forte valeur ajoutée,  de développer des infrastructures de qualité pour favoriser  la transformation structurelle de l’économie et finalement inverser la tendance de la dégradation de l’environnement et assurer durablement la gestion des ressources naturelles et environnementales.
 
Vous avez dû gérer des attentats et vous vous êtes montré implacable envers des terroristes.
Encore là, vous vous êtes comporté en leader  en mettant en place une force militaire commune avec vos voisins. 
Vous avez mutualisé les moyens pour mieux protéger votre peuple.
Les Burkinabés, une richesse. 
"Monsieur le Président vous avez surtout compris que vous avez une richesse incalculable dans votre pays : Les burkinabés."
 
Vous avez une situation démographique dont tous les pays européens vous envient.
La moitié de votre population d’environ 19 Million, est en dessous de 15 ans.
 
Vous qui avez posé votre politique sur 3 piliers à savoir :
  • La gouvernance
  • La croissance économique
  • La qualité des ressources humaines
Comme vous le savez, on ne peut pas bâtir une nation sans une ressource humaine de qualité, ni assurer la pérennité de la démocratie sans peuple éduqué donc responsable.
Vous avez mis en place un projet que nous suisses peuvent que saluer :
La formation duale, qui notamment a contribué à la richesse de notre pays.
J’ai visité un centre de formation pour apprendre de multiples métiers artisanaux en présence du Ministre responsable, mon ami Smaila et j’étais très impressionné.
J’ai visité des agricultures dans des régions périphériques du pays et j’étais surpris par la force de travail, la volonté et l’engagement de cette population agricole. 
 
Je dois ajouter : surtout des femmes qui font un travail exceptionnel.
Monsieur le Président vous pouvez être fier de vos compatriotes, de votre pays.
Vous avez mis le pays sur le chemin de la croissance, du progrès et de l’augmentation de la qualité de vie pour tous.
Il sera long, il y aura des obstacles et des revers, mais je suis convaincu de la réussite grâce à votre détermination et votre volonté de rendre la vie meilleure pour votre peuple.
 
Bonne chance Monsieur le Président 
 
WEND NAA SONG BURKINA FASO